vendredi 4 mai 2012

Vers une harmonie homme-femme

Comme l'avaient annoncé de nombreux auteurs tels Bernard Lietaer, économiste ou encore Paulo Coelho, auteur philosophe, le monde a définitivement renoué avec le féminin sacré. Au bord des crises financières, humaines et environnementales, la société du XXIème siècle a bien failli s’autodétruire. La nature étant bien faite, ce sont justement ces crises qui ont permis de sortir d'une société patriarcale, source d'incohérence pour le fonctionnement de l'humanité. Une biodiversité de monnaies de nature féminines et locales a fait son apparition. Les précarités apparues lors de la chute des systèmes financiers planétaires ont naturellement permis une redécouverte des essences du féminin et du masculin à travers la nécessité d'un tout nouveau soutien. L'harmonie entre l'homme et la femme a ré-ouvert la voie vers une société plus en conscience de son environnement. L'humanité redécouvre la magie du vivant, dans une dynamique renforcée par les épreuves du patriarcat d'antan.


Le mouvement féministe

Le rêve qui précède nous parle d'une harmonie entre l'homme et la femme. La nature ne nous a pas placés ici pour nous battre continuellement à obtenir une égalité des pouvoirs, mais bien pour prendre chacun notre place au service du vivant... Pour comprendre cette lutte des pouvoirs, il nous sera profitable d'étudier l'histoire du féminisme. Par sa réaction vive face au patriarcat, ce mouvement a su dénoncer les incohérence du passé pour ouvrir la voie à notre futur:

A l'heure de la révolution Française, les femmes jouèrent un rôle important dans les luttes qui ont permis à la France de se séparer du pouvoir en place. Les femmes y prirent la parole et les actes, très vite "coupées" par leurs confrères dont la majorité les préféraient à la maison... Quelques années plus tard, fortes des nouvelles révolutions qui secouent la France, celles-ci obtiennent le droit au travail et dénoncent le mariage comme système de prostitution légal. Dans les années 1860, un fort mouvement pour l'éducation des femmes voit naître les premières écoles féminines. C'est dans les années 1880 que le mouvement féministe s'organise.

Lors de la "première vague" les femmes obtiennent le droit de vote, fortement relié aux deux guerres mondiales. Dans les mouvements anglo-saxons, la virulence des féministes pour ce droit leur permis d'accéder aux urnes plus de 20 ans avant les Françaises, "récompensées" de leur effort de guerre.
La "deuxième vague" du mouvement réalise de belles avancées sur l'égalité des droits sociaux. Nous obtenons le principe d'égalité des salaires, l'égalité des représentations au pouvoir, la souveraineté de nos corps (pilule et avortement)... Alors que les premiers mouvements prônaient les valeurs du féminin, le rejet d'un rôle social imposé par la société - appelé sexisme, divisa le mouvement. Il est intéressant de constater que cette division est étroitement liée à la reconnaissance des peuples (racisme) et des différents types de sexualité (homosexualité, bisexualité...).



La troisième vague

Selon moi, nous sommes toujours dans la deuxième vague du courant féministe. Comme dans tout processus créatif, la différenciation des opinions permet de sonder le problème en profondeur. L'évolution naîtra d'une toute nouvelle compréhension des camps vers une étape plus juste, unifiée. C'est de cela dont j'aimerai parler ici. Regardons pour cela de plus près ces deux "camps" auxquels je m'intéresse: les constructionnistes et les essentialistes [je vais être obligée de simplifier les courants, bien sûr que la réalité est plus complexe, merci de vous attacher au raisonnement et à la conclusion].

Les constructionnistes considèrent que les différences entre l'homme et la femme sont essentiellement (voire totalement) construites par la société: typiquement, les filles en rose, les garçons en bleu. Cette mouvance est rejointe par la "théorie queer" qui offre aux homosexuels une explication théorique à leur personnalité, évitant ainsi de les poser en "anomalie de la nature". Cette théorie cherche à uniformiser les genres, les sexes et les races sous le même terme afin de mettre tout le monde sur le même pied d'égalité.
Il me semble que derrière cette uniformisation se cache une peur de la perte de liberté devant une obligation sociale conformante et autodestructrice à un rôle préétabli, à une étiquette indélébile: les femmes à la maison, les blacks aux cuisine, les homo tous des drogués... Mais est-ce que l'uniformisation des différence nous fait regagner notre liberté? Je crois plutôt qu'elle renforce le cloisonnement, pointant la différence à travers la dénomination inverse. Les "queers" restent victime du conditionnement sociétal... et il en va de même de tous les courants uniformisants.

Les essentialistes, quant à eux étudient la différence des essences féminines et masculines. Là encore ressurgit le problème de la sexualité et des races. Le féminisme différentialiste postule une essence féminine (comportement, écriture...) qui justifierait une différence de comportement entre les deux sexes. Cet article montre en grande partie les dérives possibles de cette théorie, basées bien souvent sur une application aveugle de la traduction en mot des Essences et des Lois de la Nature... Pourtant, ce mouvement ainsi que l'ethno-différentialisme revendiquent un "droit à la différence". Je ne pense pas que cela vienne en contradiction avec le mouvement précédent, seulement, il est difficile de comprendre les subtilités qui permettent de pacifier les rapports homme femme. Oublier voir renier cette différence de genre entraîne également de la souffrance: combien de jeunes filles devront encore avoir honte de leurs règles, ne pas être enseignées à cette particularité fondamentale de leur Essence?! N'y a t-il pas un moyen pour les femmes d'obtenir l'égalité des pouvoirs sans sacrifier leur féminité (trop souvent le cas de nos jours)?


Vers une compréhension croisée


Les deux mouvements stagnent sur des positions qui semblent s'opposer: d'une part le conditionnement sociétal, d'autre part la reconnaissance de la différence de chaque être par son essence. Ces deux constats sont des réalités, aucun des deux ne peut et ne doit être nié.

Pour analyser la problématique, nous allons nous intéresser à l'homosexualité. Il est important de constater que ce n'est pas le type de sexualité pratiquée qui indique ou non qu'un être est dans son essence... Certains homosexuels peuvent être dans leur nature, tout comme la plupart des hétérosexuels, je pense, ne le sont pas! Les homosexuels sont des hommes qui vivent une expérience toute particulière due, peut être à un conditionnement sociétal et à la Nature elle même. Ceux ci doivent obtenir la reconnaissance de ce chemin de vie pour mieux se comprendre, tout comme chacun d'entre nous devrait regarder ce qu'il vit d'insatisfaisant dans l'instant. Car l'incohérence avec soi-même est autodestructeur...

La plupart des peuples également sont hors de leur nature car identifiés à leur passé [Cela fera certainement l'objet d'un autre article, en attendant vous pouvez consulter cette vidéo tiré du milieu du travail (aller à la minute 5:25 pour l'essentiel)]. Enfermés dans leur rôle de victime, bourreau ou sauveur, ils n’occupent pas pleinement leur place en ce monde. Cette place qui pourrait être si profitable à l'humanité entière à condition de comprendre son essence et d'affirmer sa spécificité. Enfin, vous l'aurez compris, il en va de même pour l'homme et la femme. Leurs Essences définissent des projections ou des propositions de genre à expérimenter comme telles, au regard de notre nature: notre être individuel. Et si l'affirmation de notre Essence nous ouvrait les portes de la liberté, celles qui nous sortiraient du conditionnement sociétal?



L'égalité des sexes différenciés dans ma compréhension de la tradition Algonquine*

(et peut être même dans la tradition de tous les peuples Amérindiens)

Dans cette culture, la femme est de nature Terre. L'homme est de nature Ciel. Leur rôle ainsi que leur chemin sur Terre se complètent et s'enrichissent par ces deux natures bipolaires. C'est un mécanisme énergie/matière où l'homme vient impulser de l'énergie à la femme et où celle ci lui permet de trouver un appui, une structure. Pendant que l'homme "se bat" pour essayer de se sentir, la femme pénètre au plus profond de sa nature éthérée. Guidée par son corps, au contact de ses émotions et dans l'observation intuitive de ses cycles, la femme a la capacité d'acquérir une connaissance du monde. A une certaine époque, les femmes ainsi enseignées, devenaient les initiatrices de l'homme puisque celui ci ne dispose pas de ces outils. Difficile pour lui (mais pas impossible) de saisir la réalité de l'univers terrestre dans lequel il vit. Par son partage avec l'homme et dans sa relation à l'homme, les opposés complémentaires trouvent un appui nécessaire à leur créativité.

Comment procédait cette dynamique polarisée? D'une part, l'homme, en admiration devant l'ingéniosité du corps féminin, respectait sa place et considérait sa présence à tous les niveaux de la société comme sacrée. A l'instar des amazones, les femmes avaient compris qu'elles étaient en mesure de répondre à tous leurs besoins terrestre sans l'aide de l'homme (c'est ce dont nous avons également fait l'expérience pendant les deux guerres mondiales). Toute l'intelligence de ces Amérindiens fut de comprendre la complémentarité de l'homme et de la femme au sein du processus d'évolution.

Bien que sachant tout faire naturellement, les femmes dans leur rôle d'initiatrices, se rendent volontairement vulnérables dans le but de guider l'homme vers l'élément Terre. Cette vulnérabilité offre un terrain d’expérimentation de la matière en permettant à l'homme de mettre son énergie dans un rôle de protecteur. En découle une fierté stimulante pour celui ci. En accédant à sa vulnérabilité la femme, quant à elle, pénètre au plus profond de son être. Sécurisée par la protection des hommes, elle entre en contact avec cette force éthérée de l'élément Ciel. Les deux genres avancent toujours plus loin sur la voie de ce cercle vertueux... Chaque Essence occupe pleinement sa place et favorise la prospérité de l'humanité.

En peu de temps cependant, l'arrivée de l'homme blanc vint perturber cet équilibre fragile. Hommes et Femmes entraient dans le monde occidental, souvent de manière violente et non désirée (évangélisation des "sauvages"). Que les essences terre et ciel vous parlent ou pas, je vous laisse constater que cet équilibre fragile a fonctionné pendant des siècles dans cette civilisation, et y revient doucement...

Des dérives...

Il semblerait que plusieurs civilisations aient autrefois fonctionné selon ces principes, dont les Celtes... On peut rapidement imaginer deux dérives principales à l'équilibre harmonieux de ce mode de fonctionnement. Tout est une question de jonglage avec le pouvoir. Le premier, dans lequel on retrouve certaines amazones, consiste à utiliser le service de l'homme pour en faire un type d'esclave consentant. Les femmes reprennent alors le contrôle de la société en investissant totalement les rôles de guerrière (parfois) et de travailleuse (souvent). A noter que le problème n'est pas d'être guerrière ou travailleuse, mais de ne plus laisser la place aux hommes dans ce domaine. Le second est bien sûr le patriarcat dans lequel l'homme profite de la vulnérabilité féminine pour y placer son pouvoir. Les femmes de notre époque, privées de sécurité, tombent dans un système de défense, et s'entourent d'une solide coquille... Notre société ne laisse pas encore assez de place à la vulnérabilité, aux larmes...

Je trouve intéressant de constater que les dernières revendications féministes fortes portaient justement sur la souveraineté de leur corps. Le droit à l'avortement et à la contraception furent des avancées nécessaires à l'émancipation de la femme. Mais le côté très "patriarcal" de ces méthodes doit être revu au goût du jour. La femme peut en effet réapprendre à connaître le pouvoir qu'elle a sur son corps: maîtrise psychologique des cycles menstruels et de la grossesse entre autre (expérimenté plusieurs fois avec succès chez moi pour les règles, pas encore d'erreur sur le second!).

Quel que soient vos croyances, les amérindiens ont montré que ce principe fonctionnait. L'homme au service de la femme est bien un modèle possible pour le bien être des deux genres. N'est-ce pas jeune homme?


L'homme au service des femmes en conscience

J'ai le plaisir de vivre avec un homme qui se met au service des femmes à commencer par moi. Au début, j'avais beaucoup de mal  à l'accepter car je ne voulais pas d'un petit esclave et je n'avais pas compris ces notions de vulnérabilité bénéfique pour moi, de fierté et d'expérimentation bénéfique pour lui. C'est sans le savoir que j'ai pu faire un premier pas comme je l'avais précédemment noté dans cet article. Très vite confirmé dans sa justesse par un stage réalisé avec T8aminik et Marie-Josée dont les enseignements sur la sagesse Algonquine m'ont permis de mieux comprendre les énergies qui se jouaient. D'ailleurs, en rentrant de ce stage, je passait un coup de fil à mon amoureux avec une simple question "ça te dirait de faire de l'exercice?". Pas besoin d'en dire plus, il est tout de suite descendu récupérer mon sac! Plus tard il me confiera qu'il était justement en train "de ne pas faire grand chose devant son ordinateur" et que ça lui a fait du bien de se dégourdir les jambes. Selon lui l'homme s'expérimente en testant ses limites: "là je monte l'escalier trop vite, je m'essouffle"...

La confusion dans laquelle baigne notre époque nous mène doucement à notre auto-destruction. Il est urgent, et tellement plus agréable, de pénétrer dans notre Essence! Pas de phénomène de société ici... C'est à nous, les femmes, de redécouvrir notre corps puisque le patriarcat a grandement effacé la voie... C'est à vous, les hommes, de vous mettre au service des femmes et de leur offrir la possibilité d'aller jusqu'à leur point de vulnérabilité tout en sécurité. Plutôt que de lutter (hommes et femmes) brutalement pour retrouver une harmonie entre les sexes, pourquoi ne pas mettre en place au sein de nos foyers cette complémentarité de l'homme et de la femme?

Regardons d'un œil nouveau les vulnérabilités naturelles de la femme : les cycles menstruels et l'attente d'un enfant. Ces moments sont les premières portes des femmes modernes pour retrouver le contact avec leur féminin et renouer avec un fonctionnement en nature. Renouer également avec les cercles d'homme et de femme qui permettent à chacun de jauger ses actions en fonction de son genre puis de retrouver la mixité dans une plus grande cohérence avec le vivant... Il est important de comprendre que les principes d'Essence sont des projections globales et floues. Personne ne doit fonctionner comme proposé dans cet article s'il ressent au fond de lui une incohérence avec un tel modèle, par contre l'invitation est d'essayer pour mieux comprendre ce que ces rôles ont à nous apporter mutuellement. Retourner à un cycle plus proche de la nature en y apportant les enseignements de notre passé, voila une idée qui me plaît...

Êtes vous prêt-e-s à expérimenter les complémentarités de l'homme et de la femme ou préférez vous peut être la confrontation?


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*Validation du paragraphe sur la tradition Algonquine en cours auprès de T8aminik Rankin et Marie-Josée!

2 commentaires:

  1. Je trouve tes réflexions très pertinentes.
    Les paroles précèdent la pensée.
    Et la conditionne !

    De la même manière que la question "pourquoi ?" permet de mieux discerner les mondes qui nous entourent et ses interactions, la question "quelle est la définition de ce mot ?" permet d'éviter de se piéger soi-même dans une servitude volontaire de la pensée.
    Le meilleur exemple pour moi est "1984" de Georges Orwell.

    J'en profite pour signaler que l'académie française répond aux questions de vocabulaire et du dictionnaire sur simple mail !

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  2. Effectivement le sens des mots est vital, et leur pouvoir... On ne l'imagine même pas! En un mot on peut par exemple ensoleiller la journée de quelqu'un ou la lui gâcher!
    Merci à toi d'avoir ensoleillé mon blog ;)

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